#HelloFriday : 😰 je flippe, c'est grave docteur ?
Quand l'arrière-plan devient le premier plan...
J’aimerais vous parler d’un sujet profond - qui s’éloigne des marchés financiers et des préceptes de l’investissement cette fois-ci. C’est un sujet qui touche à la sensibilité et à la psychologie, et peut-être que vous vous sentirez concerné•e aussi 🤔
Il y a quelques années, j’ai été saisie par l’état détérioré de notre Monde grâce à plusieurs documentaires “chocs”. Je ne saurai pas vous dire pourquoi j’ai été plus réceptive à ce moment-là, mais j’ai eu le sentiment de me réveiller et de ne plus jamais pouvoir dormir tranquille. Le voile sur mes yeux était enfin levé. J’ai expérimenté le réveil écologique 🌍 🌞
Je suis portée depuis par une motivation vive qui me pousse à défendre une cause plus grande que seulement trouver de la satisfaction et du plaisir dans mon quotidien.
On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux 👁👁
Bref, quand on sait, on n’oublie pas. C’est devenu un problème existentiel. Un problème qui parfois me tétanise, me démoralise mais qui aussi me stimule à réfléchir à de grands changements. Et le seul moyen de bien le vivre justement, ç’a été de rentrer dans l’action, dans la mutation, dans la conception de nouvelles priorités. Bref, quand on sait mieux, on fait mieux ☝️
Je pense qu’on est tous•tes d’accord pour donner la priorité au Climat, mais ne serait-ce pas le moment de changer d’avis sur notre façon d’imaginer l’avenir ?
Faites-vous couler un café ☕️ et soignons ensemble notre “éco-anxiété” 👩⚕️
Temps de lecture : 6 minutes pas plus, promiiiiis !
Bonne lecture ♥️
🌀 Les symptômes
⏺ Ce qui n’était pas encore admis il y a quelques années, il est impossible de le nier aujourd’hui si vous êtes dans le camp de la Raison. Nous vivons de terribles évènements climatiques, toujours plus extrêmes et violents.
⏺ Les émotions sont elles aussi, de plus en plus intenses à mesure que nous réalisons que l’action humaine a un impact négatif sur l’environnement. Et face à cet effondrement progressif, je ne sais pas vous, mais pour moi la dissonance s’amplifie entre la légèreté de nos vies, la gravité de la situation et le sort de notre destin collectif. Bah ouais, le décalage est flippant Johnny !
L’inquiétude liée à la crise écologique est bel et bien présente.
La tendance se confirme : les jeunes de 18 à 24 ans sont plus nombreux à se dire préoccupés par la question climatique (93%), que les aînés, où l’inquiétude est élevée mais moins unanime (80% chez les 65 ans et plus) selon un sondage IFOP
Je ne cherche pas à faire de la psychologie de bazar, mais c’est ce que l’on appelle l’éco-anxiété, vous connaissez ?
⏺ Cet état émotionnel ne se cantonne pas qu’à l’anxiété d’ailleurs… mais revêt d’autres “symptômes” telle que la colère, l’impuissance, la tristesse, la perte de sens ou la culpabilité. Charline Schmerber, psychothérapeute spécialisée, préfère le terme “solastalgie”, qui caractérise cette multiplicité de sentiments, lorsque nous constatons que notre monde est en train de changer. Je ne connaissais pas ce mot avant de vous l’écrire.
Ce néologisme se compose du terme anglais « solace » qui signifie « réconfort ». Le mot « algie » se traduit par « douleur » en français. La solastalgie renvoie donc à la douleur de perdre son habitat, son refuge, son lieu de réconfort.
⏺ Ce n’est pas une pathologie à proprement parler. C’est plutôt une réaction qui impacterait notre santé mentale - ce fameux réveil - face à l’ampleur de l’enjeu écologique et social, comme une angoisse qui monte, liée à une peur de l’avenir et à ce potentiel - mais non moins existant - "effondrement".
“Je dirais que celles et ceux qui ne sont pas éco-anxieux ne sont simplement pas assez informés” - Charline Schmerber
⏺ Le psychiatre Antoine Pelissolo reprend lui aussi le terme “solastalgie”, ressenti comme un deuil écologique, avec ce sentiment qu’on ne retrouvera jamais le monde d’avant. Certaines personnes renoncent même à l’idée d’avoir un jour des enfants… L’arrière-plan devient donc le premier plan. #dontlookup
😷 Que faire pour se soigner ?
⏺ Jean Louis Vullierme développe le concept d'interaction spéculaire et nous démontre que l'inaction d'un individu serait due à sa croyance intime que les autres ne sont pas plus actifs que lui (voire moins). En clair, on spécule que les autres ne font rien, donc on ne fait rien… #pasmateam
Docteur, je fais comment pour me soigner ? Pour mener la grande transition écologique, je suis convaincue que vous avez de l’énergie à revendre ! Rendez-vous compte : ces phénomènes psychiques sont justement un fabuleux moteur de mobilisation. Notre conscience fait émerger la praxis - une action pratique réfléchie et une réflexion active - autour d’une culture globale environnementale.
Certain•es s’engagent - comme je le fais modestement - dans des actions bénéfiques pour l’environnement et/ou vont réfléchir à limiter leur impact dans leurs pratiques quotidiennes… Ce sont des actions à la portée de tous•tes pour sortir de la passivité et de l’impuissance.
Et oui Johnny, l’écologie ça ne se résume pas à des douches froides prises dans le noir tous les 3 jours.
“ L’écologie inclut toutes les voies imaginables du vivre ensemble. Au fond, l’écologie parle de coexistence. Aucun homme n’est une île. La pensée écologique est moderne.” - Timothy Morton
À ce titre, et avant de rejoindre les rangs des Marches du Climat brandissant des pancartes colorées, je vous propose de vous soigner par l’imaginaire. Car c’est au gré de nombreuses lectures, que je vous partage ci-dessous, que j’ai transcendé mes pensées et soulagé mon éco-anxiété :
La pensée écologique de Timothy Morton
The Minimalists - Minimalisme : Qu’est-ce qui vous rend vraiment heureux ?
Vers la sobriété heureuse de Pierre Rabhi
Repenser l’économie : une économie à nous de Eva Sadoun
Ce sont des ouvrages remarquables car ils sont des invitations clémentes à questionner notre état d’esprit, à concevoir de nouveaux imaginaires idéologiques, sociétaux et ils sont aussi un apport réconfortant en solutions.
💚 Libérez-vous de cette détresse écologique et tout comme la Nature, mettez votre énergie de vie au service de la résilience #biomimétisme
💡 Les gestes qui comptent
À travers mes réflexions, je ne cherche pas qu’à témoigner, j’aimerais aussi vous donner envie d’agir.
Dans ce décor de fin du monde, l’Homme est le problème mais il est aussi la solution. Enfin, il n’y a pas UNE solution mais DES solutions, par dizaines, par centaines voire par milliers. Ne laissons pas mourir le Monde à cause de notre indifférence. Nous devons prendre soin de tous nos “colocataires” sur cette Terre. Et c’est en prêtant attention que nous nous sauverons tous. Comment concrètement Johnny ?
Je vous souffle quelques actions qui feront une grande différence :
1️⃣ Changer de banque, c’est le petit geste qui a un GRAND impact ! Déposer en compte courant ou en livret 25 000€ dans une banque traditionnelle, c’est comme faire 9 aller-retours en avion Paris - New York. Ah ouais, ça voyage ! C’est l’équivalent de 16,5 tonnes de CO2 sur un an ! Soit 8 fois plus que la limite que nous devrions émettre, chacun en un an, pour limiter le réchauffement climatique à +1,5°C en 2100. Comment c’est possible ? la banque utilise vos dépôts pour octroyer du crédit aux entreprises ou pour investir avec une logique de rentabilité #LaCréationMonétaire
➡️ Et ça ne loupe pas, votre argent participe majoritairement au financement des énergies fossiles (mais pas que…). Du coup, l’action qui fait la différence, c’est d’ouvrir un compte dans la néobanque écologique Helios.do. C’est 6€/mois et avec En Privé c’est +1 mois offert (allez hop). En prime, toutes les économies sont bonnes à faire car vous l’ignorez peut-être mais la banque traditionnelle vous prélève 215,50€ de frais bancaires en moyenne par an. Ah tiens Martine, c’est gonflé !
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2️⃣ Télécharger l’application Rift pour réduire le fossé ! Une initiative de transparence et de militantisme pour une épargne responsable que je partage avec toute ma conviction ! L’ambition est affichée : épargner c’est voter pour le monde dont vous rêvez.
➡️ Avec ce “Yuka” de la Finance, vous apprendrez par exemple que les 3 plus grandes banques françaises investissent 2x plus dans les énergies fossiles que dans les énergies renouvelables ou que 95% des produits financiers sont exposés au secteur de l’armement… C’est pas joli joli ! Si vous ne savez pas quoi faire de votre argent, croyez-moi les banques, elles, savent. Reprenez le Pouvoir, coquin de sort !
➡️ Breaking News : Rift a lancé un indicateur d’impact innovant et pionnier dans son domaine relatif à la biodiversité. Pour donner un ordre d’idée, l’impact statique de 10 000€ sur un compte d’une grande banque est égale en moyenne à 100 m2 d’habitat naturel détruit. Ça laisse rêveur songeur.
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3️⃣ Devenir “conscient•e” signifie devenir “responsable”. Et à ce sujet, je peux vous en parler avec un immense enthousiasme : l’investissement responsable et/ou à impact est une évidence pour votre argent, croyez-moi !
➡️ Ce virage est à la fois cool pour la Planète et cool pour le développement de votre patrimoine, car il intègre une attitude éthique, de durabilité et de création de valeur saine au service du bien commun. C’est là aussi un vote que vous exprimer pour façonner l’économie de demain. Quelles entreprises voulez-vous soutenir à travers vos stratégies de placement ? Il n’est pas concevable de penser à votre avenir patrimonial, sans penser à notre Patrimoine naturel à tous !
➡️ Pour qu’une pensée compte, il faut qu’elle soit transmise. Investissez avec convictions et impact et faites passer le message autour de vous ! On en parle volontiers quand vous voulez !
💚 Le mot de la fin
Enfin et plus personnellement, moi j’ai trouvé mon remède : c’est sans détour mon métier. A l’instar du colibri, je fais ma part au quotidien à vos côtés, en vous aidant à investir responsable. Parce que la Planète, je la préfère bleue que bien cuite…
La phrase du jour : Moins, c’est plus ✨
Bon wknd les ami•es !
Waw ! Merci Maëlle pour cette remarquable newsletter : la problématique soulevée, la richesse des sources et des pistes fournies, merci beaucoup.
Je me permets de te faire un retour par rapport à mon expérience des problèmes existentielles sur lesquels on ouvre les yeux et qui, comme tu le dis, change notre regard à jamais, entraînant parfois une souffrance qui impacte notre vie au quotidien.
Deux choses qui me viennent à l’esprit et qui me paraissent importantes : la première c’est de pratiquer le lâcher-prise. C’est-à-dire que la chose/ le problème existe et qu’on doit faire avec, même si l’on a l’intention de le changer, la réalité est là, et on ne peut pas, seul.e, combattre un système, mais plutôt comme tu le dis faire sa part et contribuer à l’édification d’un nouveau système qui le remplacera.
La seconde, c’est que analyser, critiquer, partager le constat est une étape obligée mais attention à ne pas se perdre dans la critique du système en place. Pourquoi ? L’ayant vécu, on concentre notre énergie sur le négatif et on s’enfonce dans le caca, le négatif nous contamine et on regarde tout sous le prisme de la pathologie, du dysfonctionnement, et notre cerveau peut saturer. Ce fut mon cas.
Il est donc vital, selon moi, de faire le constat et de construire en même temps, d’expérimenter les briques d’un nouveau système. Il faut sanctionner, réformer, etc. Mais vraiment mettre le max de son attention (et donc de son énergie !) sur le côté positif, les bonnes initiatives, contribuer à ces bonnes initiatives. Créer des communautés vivantes qui soient ancrées dans la réalité, dans les relations vraies et physiques.
Voilà Maëlle, j’espère que je t’aurais aidée à lutter un petit chouya contre cette eco-anxiété 😅
L’arrière plan doit rester l’arrière plan, sans l’oublier bien sûr. L’optimisme doit garder sa place, au premier plan ❤️
Bien à toi
Hakim